The De-Territorialisation of Australia’s Asylum Practices
Abstract
Abstract:
In border theory, borders can be conceived as being two things concurrently: the “discursive landscapes of social power” and “the technical landscapes of control”.1 Borders are “powerful machineries of the state”, as much physical structures on maps as the policy and imagined lines one encounters in daily practice. Asylum seekers encounter both incarnations of the border, in traditional locales and in more fluid spaces. Australia, as a signatory to the 1951 Convention on the Status of Refugees and the accompanying protocol, has certain obligations under international law to provide asylum to those arriving upon its territory seeking such protection. However, since 2001 there have been various incarnations of policies aimed at deterritorialising and strengthening the border, and in turn the technical landscapes of control. These measures have included extending Australia’s reach through regional cooperation frameworks allowing for the detention, processing, or settlement of asylum seekers and refugees in neighbouring countries. These agreements have come in various forms and under various names as per each successive government, but each contain essential elements of de-territorialisation of the nation’s borders and asylum practices. More importantly, each have served as a product of, and a catalyst for, stronger and more prominent discursive landscapes of power. Australia’s decisions to re-instate offshore processing in 2012, and to extend this to off-shore settlement in 2013, were taken in spite of significant costs and legal opposition to these practices, and as a result of heightened political rhetoric and political motive. The de-territorialisation of asylum practices has strengthened the “discursive landscapes of power”2 faced by asylum seekers in and around Australia, through increased visibility, criminalisation of asylum seeking, and burden shifting, endangering asylum seekers’ rights.
Résumé :
Dans la théorie des frontières, les frontières peuvent être conçues comme étant deux choses en même temps: des «paysages discursives du pouvoir social» et «des paysages techniques de contrôle». Les frontières sont tout autant des «mécanismes puissants de l'État», des structures physiques présentes sur les cartes, des politiques et des lignes imaginaires qu’on subit dans la vie quotidienne. Les demandeurs d'asile vivent l’expérience des deux incarnations de la frontière, dans des endroits traditionnels et dans des espaces plus fluides. L’Australie, en tant que signataire de la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 et de son protocole d'accompagnement, a certaines obligations en vertu du droit international afin d'accorder l'asile à ceux et celles qui arrivent sur son territoire et qui demandent une telle protection. Cependant, depuis 2001, il y a diverses politiques visant à deterritorialiser et à renforcer la frontière, tout en changeant son paysage technique de contrôle. Ces mesures incluent des cadres de coopération régionale permettant la détention, le traitement ou le règlement des demandeurs d'asile et des réfugiés par l’Australie dans des pays voisins. Ces accords prennent diverses formes et différents noms, mais ils ont tous en commun certains éléments essentiels de la déterritorialisation des frontières et des pratiques d'asile. De plus, ces accords représentent et renforcent des paysages discursifs de la frontière de plus en plus forts. La décision par l'Australie de rétablir le traitement hors-frontière en 2012, et de l'étendre a été prise en dépit de l'opposition légale et des coûts associés, mais en raison d’une rhétorique et des motivations politiques importantes. La déterritorialisation des pratiques d'asile du cas australien a renforcé les «paysages discursives du pouvoir» rencontrés par les demandeurs d'asile, notamment via une visibilité accrue de la frontière, une criminalisation de la demande d'asile et des délais administratifs mettant en danger les droits des demandeurs d'asile.